Dice la canción

Julia Ladouce de Second

album

Viaje iniciático

17 de septiembre de 2015

La canción "Julia Ladouce" interpretada por Second, es una pieza musical que nos sumerge en un viaje introspectivo a través de la letra inspirada en el poema "La Divina Comedia" del aclamado poeta italiano Dante Alighieri. La letra de la canción contiene referencias a pasajes específicos de esta obra maestra literaria, explorando temas como la búsqueda personal, los desafíos internos y la esperanza en medio de la adversidad.

En el poema original, el protagonista se encuentra perdido en un bosque oscuro que simboliza el camino errante de la vida. En este contexto, el enfrentamiento con diversas bestias representa los obstáculos y tentaciones que debe superar para alcanzar la redención y encontrar su camino hacia la luz.

El artista narra su experiencia a través de versos emotivos que reflejan su lucha interna y su anhelo por superar las pruebas presentadas ante él. Se menciona a una pantera ágil y ligera, así como a un león feroz y una loba hambrienta, personificaciones de los peligros y desafíos que surgen en este viaje simbólico.

La intervención del personaje Virgilio como guía es especialmente significativa, ya que representa la sabiduría y la orientación necesarias para atravesar los momentos difíciles. Su presencia brinda esperanza al protagonista y lo anima a seguir adelante a pesar de las adversidades.

La referencia al Monte Purgatorio como destino final sugiere una transformación personal y espiritual que se espera lograr al atravesar estas pruebas. El tono poético y reflexivo de la letra invita a la contemplación sobre el significado más profundo de nuestras experiencias vitales y el camino hacia la redención interior.

En cuanto a su impacto cultural, esta reinterpretación musical de un clásico literario destaca la influencia atemporal de obras emblemáticas en diferentes formas artísticas. La combinación de elementos líricos complejos con melodías envolventes enriquece aún más esta pieza, creando una experiencia auditiva única para los oyentes.

A través del análisis emocional e intelectual de "Julia Ladouce" interpretada por Second, somos testigos de cómo la música puede trascender fronteras literarias para explorar temas universales con profundidad y sensibilidad. La belleza poética y la riqueza conceptual de esta composición invitan a reflexionar sobre nuestros propios viajes personales y las lecciones aprendidas en el camino hacia la realización personal.

Interpretación del significado de la letra realizada con IA.

Au milieu du chemin de notre vie,
ayant quitté la droite voie,
je me trouvai dans une forêt obscure.

Ah ! que chose dure est de dire combien
cette forêt était sauvage, épaisse et âpre,
dans la pensée cela renouvelant la peur.

Si amère elle était, que guère plus ne l'est la mort ;
mais pour parler du bien que j'y trouvai,
je dirai les autres choses qui m'y apparurent.

Comment j'y entrai, je ne le saurais dire,
tant j'étais plein de sommeil
quand j'abandonnai la vraie voie.

Mais, arrivé au pied d'une colline,
là où se terminait cette vallée, qui
de crainte m'avait serré le cœur,

je levai mes regards, et je vis son sommet
revêtu déjà des rayons de la planète
qui fidèlement guide en tout sentier.

Alors apaisée un peu fut la peur, qui jusqu'au
fond du cœur m'avait troublé, la nuit que je passai
avec tant d'angoisse.
Et comme celui qui, sorti de la mer,
sur la rive, haletant se tourne
vers l'eau périlleuse, et regarde ;

ainsi se tourna mon âme fugitive pour regarder le
passage que jamais ne traverse aucun vivant.

Quand j'eus reposé mon corps fatigué,
je repris ma route pour la côte déserte,
de sorte que le pied ferme était le plus bas.

Et voilà, presque au pied du mont, une panthère
agile et légère, couverte d'un poil tacheté.

Elle ne s'écartait pas de devant moi,
et me coupait tellement le chemin, que
plusieurs fois je fus près de retourner.

C'était le temps où le matin commence,
et le soleil montait avec ces étoiles qui l'entouraient,
quand le divin Amour

mut primitivement ces beaux astres ;
de sorte qu'à bien espérer me conviait le
gai pelage de cette bête fauve,
l'heure du jour et de la douce saison : non toutefois
que ne m'effrayât la vue d'un lion qui m'apparut.

Il paraissait venir contre moi, la tête haute, avec
une telle rage de faim, que l'air même semblait en
effroi.

Et une louve qui, dans sa maigreur,
semblait porter en soi toutes les avidités,
et qui bien des gens a déjà fait vivre misérables.

Elle me jeta en tant d'abattement, par la frayeur
qu'inspirait sa vue, que je perdis l'espérance
d'atteindre le sommet.

Tel que celui qui désire gagner, lorsque le temps
amène sa perte, pleure et s'attriste en tous ses pensers ;

tel me fit la bête sans paix, qui, peu à peu
s'approchant de moi, me repoussait là où le soleil se
tait.

Pendant qu'en bas je m'affaissais, à mes yeux
s'offrit qui par un long silence paraissait enroué.

Lorsque dans le grand désert, je vis celui-ci :
— Aie pitié de moi, lui criai-je, qui que tu sois,
ou ombre d'homme, ou homme véritable.
Il me répondit : — Homme ne suis-je, jadis homme
je fus, et mes parents étaient Lombards, et tous
deux eurent Mantoue pour patrie.

Je naquis sub Julio, bien que tard, et vécus à
Rome sous le bon Auguste, au temps des dieux faux
et menteurs.

Poète je fus, et je chantai ce juste fils d'Anchise,
qui vint de Troie, après l'incendie du superbe
lion.

Mais toi, pourquoi retourner à tant d'ennui ?
Pourquoi ne gravis-tu point le délicieux mont,
principe et source de toute joie ?

— Serais-tu ce Virgile, cette fontaine d'où coule
un si large fleuve du parler ? lui répondis-je,
la rougeur au front.

Ô des autres poètes honneur et lumière ! que me
soient comptés le long désir et le grand amour qui m'a
fait chercher ton volume,

Tu es mon maître et mon père : à toi seul
je dois le beau style qui m'a honoré.

Vois la bête à cause de qui je me suis retourné :
sage fameux, secours-moi contre elle, qui fait frémir
mes veines et mon pouls.

— Il te faut prendre une autre route, répondit-il, me voyant pleurer, si tu veux sortir de ce lieu
sauvage ;

car la bête qui excite tes cris, ne laisse aucun passer
par sa voie, mais tellement l'empêche, qu'elle
le tue,

et si méchante sa nature est, et si farouche, que
jamais son appétit n'est rassasié, et qu'après s'être
repue, elle a plus faim qu'auparavant.

Nombreux sont les animaux avec qui elle s'accouple,
et plus le seront-ils encore, jusqu'à ce que
vienne le lévrier qui tristement la fera mourir.

Celui-ci ne se nourrira ni de terre ni d'argent,
mais de sagesse et d'amour et de vertu, et sa patrie
sera entre Feltre et Feltre.

Il sera le salut de cette humide Italie, pour qui,
blessés, moururent la vierge Camille, Euriale et
Turnus et Nisus.

De partout il chassera la louve, jusqu'à ce qu'il
l'ait remise en enfer, d'où premièrement
la tira l'envie.

Je pense donc et juge que pour toi le mieux est de
me suivre, et je serai ton guide, et hors d'ici
je te conduirai par un lieu éternel,

où tu ouïras les hurlements du désespoir et verras
les antiques esprits désolés, dont chacun à grands
cris appelle une seconde mort :

et ceux qui dans le feu sont contents, parce
qu'ils espèrent venir un jour parmi les
bienheureux,

vers qui ensuite, si tu veux monter, te guidera
une âme plus digne de cela que moi. Avec elle en
partant je te laissera,

parce qu'à sa loi ayant été rebelle, le Roi
qui règne là-haut ne veut pas que par moi l'on vienne
en sa cité,

partout il commande, et de là il régit : là est
sa demeure et son trône sublime. Heureux celui qu'à
ce séjour il a élu !

Et moi à lui : — Poète, afin que je fuie ce mal et
des maux pires, je te demande, parce Dieu que
tu n'as point connu,

de me conduire là où tu viens de dire, pour que
je voie la porte de saint Pierre, et ceux que tu
représentes si tristes.

Alors il se mut, et je le suivis.

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