Ton Pare No Té Nas de Quartet Mèlt

Je ne joue pas, igo le jeu est truqué
J'ai grandi dans la rue mais c'est mama qui m'a éduqué
Issu d'famille déchirée j'ai grandi dans les sanglots
J'ai poussé trop vite je sais qu'la vie c'est pas un champ d'rose
J'rentrais chez foot locker, juste pour mater les paires
J'souffre les Air Max on s'dit pourquoi c'est aussi cher
Mate nos dégaines c'est la crise mais il faut s'y faire
Ça vocifère dans la rue forts même sans gros biceps
Parcours en état d'ivresse, j'entend le bruit des sirènes
Un ange dans le ciel, parti pour plus d'un siècle
J'écoute les bouteilles cassées
Les keufs sont prêts à chasser
Le temps passe, ça t'as lassé
Des fois t'aimerai t'effacer
Le regard glacé, au fond d'la classe souvent déclassé
Souvent dépassé par les événements t'es déphasé
La tête en off, déçu, le coeur écrasé
Ton père s'est barré y'a longtemps un jour tu penses le croiser
La rue t'accueille à bras ouverts toujours là pour te froisser
Bloqué dans le bâtiment tu t'réveilles pas pour aller bosser
Comme si t'étais coincé, la haine des gens te bloque
T'as tout pour tout niquer, mais y'a quelque chose qui cloche
Rien dans les poches tu rêves de conquérir le globe
Des larmes dans le bloc note, des boules de pétanque dans le froc
T'arrives a pé-cho grâce à l'argent d'la drogue
Tu haïs les porcs, et t'insultes les profs
J'sais d'où j'viens petit et des fois y'avait pas d'lait
Fils de voyou j'ai l'caractère du padre
Tu vois les autres bien quand toi tu n'as pas d'blé
Quand t'as besoin d'aide les gens oublient de t'appeler
Besoin d'une prise d'air, j'rap ma tristesse
Des fois j'fais semblant en fait c'est vite fait
J'me har? la gueule, du-per dans la buvette
Mon avenir s'assombri et j'vois flou dans le tunnel
La vie m'a piqué l'coeur comme si j'm'asseyais sur des punaises
J'ai déjà volé pour manger donc j'ai besoin d'aucune aide
Tu vois pas c'que j'veux dire même avec une paire de lunettes
Au bord du gouffre j'mate la fenêtre c'est la tristesse qui me pénètre
Gros, la haine m'a vu naître, j'suis pas d'humeur à rigoler
Soir-ce j'crois qu'j'vais m'isoler, j'vais m'bousiller l'abdomen
Nhel sheitan j'fais que picoler me regarde pas de travers
Ça part en couille en deux secondes si dans ma tête y'a des averses
J'suis pas dans l'swag fils de pute, c'est la street qui m'a formé
J'faisais des plans la nuit à l'heure où toi tu dormais
J'baise la république, monsieur le maire et l'président
J'rap pour mes zonards, mes HLM résidents
La violence, j'l'ai vu d'mes propres yeux depuis la naissance
Mon coeur est mort me donne pas tes condoléances
Soir-ce j'brûle le parking, poto ramène de l'essence
J'ai grandi trop vite j'ai pas connu l'adolescence
J'fais couler le sang à chaque phase que j'écris
Vas-y fais péter le sample pour que j'rap pour mes têtes llée-gri
Bah ouai moi si j'existe, mais qu'est-ce' t'as cru connard
J'suis loin d'être un con même si j'me noie dans le cool-al
Dans ma tête c'est un bordel, un sacré carambolage
Tellement d'vécu qu'j'pourrais en faire un Ciné Polar
J'vois un maire qui pleure, wallah ça m'pince le coeur
Touche à ma famille fils de pute direct ça sort le gun
J'ai plus d'pitié, vide est le portefeuille
J'veux voir ma famille bien au calme le reste m'importe peu
Fuck Obama, Hollande et Brice Hortefeux
Soyez pas choqués si un d'ces quatre on s'met à foutre le feu
J'ai fait des erreurs, trop d'fois j'm'en suis voulu
J'ai pas envie d'parler, bouge de là ou j't'en colle une
Peu a peu j'vois l'amour qui s'enterre
J'pense à mon p'tit frère qui a grandi sans père
J'pense à toi omoud?, quand j'me sens seul dans la tess
J'ai plus rien à perdre, j'ai envie d'quitter la Terre
J'pense à nos disparus, tous morts au Kurdistan
J'pense à nos peuples au bled, à tout ceux qui subissent tant
J'pense à ton game, envie d'lui niquer sa mère
J'ai pas l'même chant qu'Kayna Samet
C'est pour ceux qui graille la gamelle
Dur, j'en ai plus rien a foutre c'est la hass j'ai besoin de sous
Bloqué dans un trois pièce, c'est la merde j'ai besoin de souffle
Stop la prod' j'sens qu'j'vais faire un massacre
On va tous partir un jour sachez qu'on est que de passage